mercredi 10 décembre 2008

Cross 2008 (suite)

Le cross du mercredi 12 novembre dernier a permis de sélectionner les représentants de notre collège pour le cross de l'Ile de Cayenne, le mercredi suivant au stade de Baduel, au cours duquel Rémire 2 s'est particulièrement bien distingué : victoire dans toutes les catégories exceptée celle des benjamines !
Et cela grâce à la persévérance et l'organisation de Gérard Deveau, professeur d'EPS et animateur de l'Association Sportive du collège.


Mme Monique Richard , professeur de français, était photo-reporter pour ces deux événements sportifs et nous a communiqué ses photos.

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samedi 6 décembre 2008

Fin de conflit

Jeudi 4 décembre au soir, les présidents des collectivités territoriales et le Préfet signent un protocole de sortie de crise. L'article 7 de ce protocole (annonce de levée des barrages) n'ayant pas été respecté, le doute sur le déblocage des axes routiers se prolonge jusqu'au lendemain.

signatures du protocole de sortie de crise
C'est ce qui explique l'absence totale d'élèves aux cours du vendredi matin alors que les camions ont levé le siège des carrefours pendant la nuit, pour un dernier baroud d'honneur dans les rues de Cayenne.


Certains professeurs sont revenus au collège et en profitent pour remplir les bulletins de fin de premier trimestre. Un nouveau calendrier des conseils de classe est distribué.


Dans les stations services en attente d'être réapprovisionnées, la queue s'allonge. Les automobilistes veulent goûter au carburant moins cher (1,47 € le litre de super au lieu de 1,77 €) ; tout en évitant de faire le plein, sachant que normalement, après délibération des assemblées territoriales et arrêté du Prefet, la baisse de 50 centimes ne sera effective que lundi matin.


La vie s'anime à Rémire-Montjoly. Les automobiles reprennent possession des rues au grand dam des vélos. Les produits frais refont leur apparition comme à la Casa Dino.


Les artisans reprennent leurs activités. Bonne nouvelle, dans un dizaine de jours, la pizzeria Kwata de Montjoly, qui avait cramé dans un incendie, va réouvrir dans des locaux provisoires. Les anciennes cartes de fidélité sont toujours valables !


Finis les départs à pied pour l'aéroport.


Il restera à effacer quelques stigmates d'un conflit dur mais dont l'objectif aura été atteint, malgré quelques arrangements dont l'avenir nous dira la pertinence.


mercredi 3 décembre 2008

"N'oublie pas ... nos 50 cts !"

Rendez-vous : jardin botanique de Cayenne à 8h. La consigne, mettre un tee-shirt blanc. Mot d'ordre : baisse de 50 centimes sans toucher aux recettes des collectivités territoriales. Des bus ont été réquisitionnés pour convoyés les sympathisants depuis les barrages qui bloquent le chef-lieu.


C'est l'occasion de perfectionner son créole en passant en revue les slogans : "Nou pe ke djokoti", "50 centimes san kata kata", "Peia dibout", ... Beaucoup de drapeaux de Guyane ont été distribués, de nombreux jeunes adultes s'en sont affublés de manière originale.


Vers 9h30 le cortège s'élance le long des avenues d'Estrées et de Gaulle en direction de la place des Palmistes. Il rassemble entre 4 500 (selon la Préfecture) et 7 000 (selon les organisateurs) manifestants.


Les personnalités politiques locales sont en tête du cortège. La manifestation doit permettre de modifier le rapport de force avec l'Etat et la SARA qui ne veulent pas céder plus de 30 centimes par litre de carburant, malgré la baisse du prix du brut sur le marché mondial.

L'ambiance est bon enfant. Chanson de circonstance : "Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers, n'oublie pas mes 50 centimes"!

Dans l'ignorance du montant des bénéfices réalisés par l'importateur exclusif d'hydrocarbures en Guyane (SARA), l'exigence des consommateurs reste ferme : "50 cents, a sa nou lé - Yes we can !"


Sous le chapiteau permanent de la place des Palmistes et le regard bienveillant de Marianne, les discours cherchent à galvaniser la foule. Celui de Mme Prévot-Madère, l'énergique présidente de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, est efficace et rassembleur.


Vers 11h30, la démonstration de force est réalisée. La foule des tee-shirts blancs se disperse dans un Cayenne aux rideaux pour la plupart baissés. Sans incident ni débordement.



C'est désormais l'attente de la réponse du gouvernement aux quatre propositions des collectivités territoriales qui cherchent à éviter de diminuer de 20 centimes les taxes sur le carburant qui alimentent leurs budgets d'investissement. "Un tien vaut mieux que deux tu-l'-auras" !

Chez notre voisin Dédé

Il y a du bon dans la tournée des popotes sur les barrages qui bloquent les accès routiers de notre commune Rémire-Montjoly : rencontres, discussions, partage d'un moment de fraternité, espoir de victoire, échange d'infos.

En voici une toute fraîche, récoltée sur ddpresse, le blog du collège Auguste Dédé, et qu'on vous livre avec plaisir (en remerciant loe visiteur qui nous a mis sur la piste de ce clip en postant un commentaire) :



En ce neuvième jour de grève, la tension monte. Le Collectif négocie âprement une issue favorable au conflit, souhaitant atteindre l'objectif initial : 0,50 € de baisse sans perte de recettes pour les collectivités territoriales.


Les traits sont tirés mais la volonté de gagner reste générale et populaire. Pas de tergiversation ni de dissension.


Les soutiens sont toujours aussi nombreux. Ici la députée de la 2ème circonscription (dont fait partie Rémire-Montjoly), Chantal Berthelot :


Le sinobol est le bienvenu au moment où le soleil est au zénith.


Les sympathisantes sont belles et courageuses.

dimanche 30 novembre 2008

Ballet de personnalités à Suzini

Matinée dominicale sur le barrage de Suzini. La réponse aux propositions gouvernementales est là aussi catégorique.


La nuit précédente a été animée. Beaucoup de monde s'est déplacé pour écouter les nombreuses prises de parole. Peu de changement dans l'organisation du barrage. Les popotes s'activent pour alimenter les piquets de grève.

Les boissons sont bien fraîches dans les glacières, les femmes cuisinent : colombo, haricots rouges, poissons braisés, ... L'intendance entretient le moral des troupes.


Vers midi, Mgr Lafont vient apporter son soutien à la revendication du collectif des consommateurs et des socio-professionnels. Il rappelle que la lutte pour la construction d'une société guyanaise juste et prospère ne s'arrêtera pas à l'obtention légitime d'une baisse de 50 centimes.


L'évêque est accompagné de jeunes Brésiliens du Ceara, membres de la communauté catholique Shalom, arrivés depuis une semaine pour une mission à Cayenne. Le groupe est invité à partager le menu du piquet de grève, à communier en ce moment exceptionnel.


Une idée germe : et si le Collectif organisait un marché de fruits et légumes sur les 3 principaux barrages avec la communauté Hmong ? Celle-ci pourrait écouler ses denrées périssables et la population rejoindrait les piquets de grève pour s'approvisionner en produits frais, après une semaine sans marché.


Autre mouvement de foule lors de la visite éclair du Président du Conseil Régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, accompagné de son homologue Antoine Karam. Les Antilles, approvisionnées également par la SARA, sont intéressées par les baisses de prix engendrées par le mouvement de protestation guyanais et répercutées à la pompe dès lundi.


Toutes les générations sont présentes et vivent sereinement cette situation extraordinaire ...


... comme faire du tricycle, sans risque, en plein carrefour de Suzini débarrassé de son traffic automobile !


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Photo-reportage : Blaufoué

"30 cents, ce n'est pas assez !"

La diminution de 30 centimes, proposée la veille par le secrétaire d'Etat Yves Jégo depuis Paris, sur le prix des carburants en Guyane n'a pas ébranlé la détermination des grévistes.


Notamment au barrage du carrefour des Marrons de la Liberté où le piquet de grève reste organisé et prêt à poursuivre résolument le mouvement de blocage.


La preuve n'a pas été apportée que la revendication initiale de 50 centimes de baisse était économiquement infondée ou irréaliste. Les propositions hésitantes du gouvernement renforcent la résolution des piquets de grève.


Les informations sur les différents prix pratiqués en Outre-Mer (0,90 € en Polynésie ) et sur les bénéfices réalisés en 2007 par l'unique importateur de carburant qu'est la SARA (50 millions d'euros) exacerbent les contestataires. L'opacité de la fabrication du prix administré des carburants en Guyane renforce la légitimité des revendications.


Le soleil est puissant en milieu de journée. L'ombre des camions est bienvenue. Le carrefour s'installe résolument dans le blocage pour le week-end.


La commune est tranquille, peu d'affluence dans les magasins dont les rayons restent bien achalandés.


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photo-reportage : Blaufoué

vendredi 28 novembre 2008

Nuit de barrage

A 11 h, ce jeudi 27 novembre, pas un chat sur le parking du collège !


Ni au garage à vélos.


Pas le moindre collégien... Un collège fantôme !


Trois barrages imposants bloquent les principaux carrefours d'accès à Rémire-Montjoly (en comptant celui de Dégrad-des-cannes qui bloque le Port et la SARA).


Le soleil se couche au carrefour des Marrons de la Liberté. Les gros camions et les piquets de grève verrouillent le nœud routier. L'absence de circulation automobile accorde une quiétude aux piétons et cyclistes. Les mamans remontent à l'envers le giratoire en compagnie de leurs jeunes enfants à bicyclette ou en tricycle.


La fanfare Kassé Bwa de Mme Thérèse, composée de jeunes des Ames Claires, attaque la soirée par un son guyanais, puissant et chaleureux.


Les tambours et les cuivres s'imposent, sans ampli ni micro. Les jeunes joueurs de musique carnavalesque insufflent une énergie aux grévistes. Les conversations s'enflamment autour des popottes gratuites qui alimentent le piquet de grève.


Une fanfare brésilienne des environs vient donner la réplique. Là aussi, ce sont des jeunes venus apporter leur joie de vivre à cette nuit historique.


La musique suscite la danse, les corps s'animent, les filles sourient.


Les habitants des cités Arc-en-ciel et des Alizés sont venus en voisins prendre l'air. La sérénité renforce la solidarité.

Du côté de Suzini, l'ambiance est plus adulte.


Nous sommes près de la Cité Administrative Régionale. Une tente podium a été sonorisée. Des discours renseignent l'assistance sur les événements présents et à venir.

Les représentants des collectivités locales, associées au mouvement, veulent s'appuyer sur l'opinion publique pour mieux peser dans la rude négociation entre les différents protagonistes du conflit.


Les piétons ont pris possession du carrefour. La sono diffuse des rythmes sud-américaines Le chanteur Francis Nugent et le Trio Popov animent la fin de soirée.

La musique endiablée réchauffe cette rencontre populaire spontanée. Vers une heure du matin, la sono clôture cette première partie de soirée.


La volonté générale reste ferme :

" Baisse de 0,50 €
Merci pour votre solidarité
Le monde de la route "



La détermination semble totale.


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photo-reportage : Blaufoué