mercredi 3 décembre 2008

"N'oublie pas ... nos 50 cts !"

Rendez-vous : jardin botanique de Cayenne à 8h. La consigne, mettre un tee-shirt blanc. Mot d'ordre : baisse de 50 centimes sans toucher aux recettes des collectivités territoriales. Des bus ont été réquisitionnés pour convoyés les sympathisants depuis les barrages qui bloquent le chef-lieu.


C'est l'occasion de perfectionner son créole en passant en revue les slogans : "Nou pe ke djokoti", "50 centimes san kata kata", "Peia dibout", ... Beaucoup de drapeaux de Guyane ont été distribués, de nombreux jeunes adultes s'en sont affublés de manière originale.


Vers 9h30 le cortège s'élance le long des avenues d'Estrées et de Gaulle en direction de la place des Palmistes. Il rassemble entre 4 500 (selon la Préfecture) et 7 000 (selon les organisateurs) manifestants.


Les personnalités politiques locales sont en tête du cortège. La manifestation doit permettre de modifier le rapport de force avec l'Etat et la SARA qui ne veulent pas céder plus de 30 centimes par litre de carburant, malgré la baisse du prix du brut sur le marché mondial.

L'ambiance est bon enfant. Chanson de circonstance : "Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers, n'oublie pas mes 50 centimes"!

Dans l'ignorance du montant des bénéfices réalisés par l'importateur exclusif d'hydrocarbures en Guyane (SARA), l'exigence des consommateurs reste ferme : "50 cents, a sa nou lé - Yes we can !"


Sous le chapiteau permanent de la place des Palmistes et le regard bienveillant de Marianne, les discours cherchent à galvaniser la foule. Celui de Mme Prévot-Madère, l'énergique présidente de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, est efficace et rassembleur.


Vers 11h30, la démonstration de force est réalisée. La foule des tee-shirts blancs se disperse dans un Cayenne aux rideaux pour la plupart baissés. Sans incident ni débordement.



C'est désormais l'attente de la réponse du gouvernement aux quatre propositions des collectivités territoriales qui cherchent à éviter de diminuer de 20 centimes les taxes sur le carburant qui alimentent leurs budgets d'investissement. "Un tien vaut mieux que deux tu-l'-auras" !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Very good!